LES PERSONNAGES HISTORIQUES :
Jean-Baptiste (dit Tito) FRANCESCHINI-PIETRI (1834-1915) :
S’illustra sous le Second Empire en devenant le secrétaire particulier de l’Empereur NAPOLEON III.
Sa fidélité pour la famille impériale fut indéfectible puisqu’il la suivit en exil en ANGLETERRE. Il repose dans ce pays, à FARBOROUGH-HILL, auprès de l’Empereur, de l’Impératrice Eugénie et du Prince Impérial.
Sa maison se situe en haut du hameau de Pietralta.
Le Docteur Giovani DANIELLI (1580-1650) :
Après de solides études, cet enfant de CORBARA, dont la maison natale se situe sur la PIAZZA A L’OLMU, acquit une grande renommée à Gênes, plus tard à Paris où il fut choisi par LOUIS XIII, Roi de France, pour exercer auprès de lui les fonctions de premier médecin et de conseiller.
Marthe FRANCESCHINI, dite Davia FRANCESCHINI, (1756-1799) :
Alors qu’ils cultivent leurs champs près de la mer, Jacques-Marie FRANCESCHINI, son épouse Silvia MONCHI sont capturés, quelques mois après leur mariage, par des pirates tunisiens. Nous sommes en 1751. Conduits à TUNIS, ils sont achetés par l’intendant du DEY pour le compte de son maître. Surveillant des esclaves du DEY, Jacques-Marie gagne sa confiance, se révélant un bon administrateur, ce qui lui permet de se constituer une belle fortune. Il apprend un jour qu’un complot se trame pour assassiner le DEY et après hésitations, se décide à le lui révéler. Pour le remercier, celui-ci lui fait de riches cadeaux et lui rend sa liberté.
Au cour de leur séjour à TUNIS, les époux FRANCESCHINI ont une fille, née le 25 avril 1756, baptisée le 29 du même mois par le Frère Stephanus Antonius, capucin de Gênes, préfet et provicaire apostolique de la mission de Tunis et des lieux voisins. (acte de baptême rédigé et paraphé par le père Stéphanus Antonius).
Libres, les époux FRANCESCHINI et leur fille Marthe quittent la Tunisie pour rentrer en Corse. Au cours du voyage, ils sont enlevés par des Marocains qui les conduisent dans leur pays. Ils sont vendus comme esclaves au Sultan Sidi Mohammed ben Abdallah qui confie à Jacques-Marie la direction des travaux du jardin impérial à Marrakech. Jacques-Marie a l’idée de faire parvenir au Sultan, un mémoire relatant le fait qu’il est sujet du dey de Tunis à qui il a sauvé la vie et qu’il ne peut être considéré comme un étranger. Il est reçu par le Sultan devant lequel il se rend avec sa femme et ses deux enfants, Marthe et Vincent (Né à Marrakech le 29 novembre 1759).
Le Souverain est « impressionné par la grande beauté, la grâce et l’esprit » de la jeune Marthe » au point « d’ordonner qu’elle soit immédiatement emmenée pour faire l’ornement du sérail ». Marthe a alors 8 ans.
Jacques-Marie, son épouse Silvia et son fils Vincent regagnent la Corse. Leur troisième enfant, Augustin, naîtra à CORBARA. Il ne supporte pas toutefois l’absence de Marthe dont la présence au harem du Sultan est pour lui la pire des injures. Il conçoit donc le projet de retourner au Maroc. Il demande même l’aide de Pascal PAOLI qui lui conseille de « laisser sa fille suivre sa destinée ». Il arme un navire avec un équipage et part pour le Maroc. Le destin veut qu’il meurt au Maroc, à Salé, atteint de la peste.
Marthe est obligée de se convertir à l’Islam et reçoit le nom de DAWIYA (DAVIA). Le sultan dit d’elle qu’elle est « La plus belle rose de son harem ». Il apprécie en elle « la fraîcheur, le charme et la vivacité d’esprit ». En 1786, elle devient l'épouse favorite du Sultan Sidi Mohamed Ben Abdallah. Dans son village, en CORSE, on la dit « IMPERATRICE DU MAROC ».
William LEMPRIERE, médecin anglais qui s’est rendu sur l’ordre de Sidi Mohammed au harem impérial pour soigner l’une de ses épouses, Lalla Zohra,
a rencontré Davia. Par son écrit, Lempriére nous donne des descriptions qui nous permettent de découvrir l’environnement dans lequel Davia évoluait, l’architecture, les décors qui l’entouraient, la composition du harem, mais également des informations la concernant, sa personnalité, sa beauté : « IL n’y a point de pays dans le monde, où elle n’eut passé pour une jolie femme » ainsi, l’on découvre que Davia lisait et écrivait l’arabe.
Elle aurait entretenu une correspondance avec la Reine d’Espagne et les deux femmes ont procédé à un échange de portraits.
Plus tard, DAVIA souhaite revoir sa famille. Son époux accéde à sa demande, et des envoyés du Sultan sont dépêchés à CORBARA, chez la veuve de Jacques-Marie à qui on remet une lettre de sa fille lui demandant de rejoindre le Maroc. La mère de DAVIA n’a aucune hésitation, et après intervention de Monsieur Chiappe, Consul de Venise au Maroc, LOUIS XVI charge le Vicomte Dubarin de Pélivier, Consul de France à Tanger, de délivrer les passeports nécessaires au voyage de la famille FRANCESCHINI. Ils s’installent dans la ville de LARACHE où DAVIA se serait retirée après le décès de son époux, Sidi Mohammed Ben Abdallah.
DAVIA meurt à LARACHE en 1799. Sa mère meurt dans cette même ville le 19 janvier 1811.
DAVIA aurait eu une fille, morte à l’âge de quatre ou sept ans.
Vincent FRANCESCHINI, son frère, sera nommé sous-commissaire des relations commerciales à Larache. Après 1804, il se retire en CORSE, dans le village de CORBARA où, « avec l’argent gagné au service du Directoire et grâce aussi aux cadeaux de sa sœur et du Sultan, il fait construire une maison, située près de l’église, et qui est appelée « A CASA DI I TURCHI ».
Augustin FRANCESCHINI le dernier des frères de DAVIA, est né à CORBARA en 1772. Après quelques années de vie dans ce village, il part à PORTO-RICO en février 1829.
Révérend Père François-Antoine MARIANI (1715-1781) :
On l’appelait « Padre Rossu » à cause de sa barbe et de ses cheveux roux. Il fit ses études au Couvent de CORBARA, puis à l’Université de SALAMANQUE (Espagne) où il devint docteur en toutes sciences (utriusque Juris).
Pascal PAOLI l’appela auprès de lui avec mission de créer la première Université de CORTE, dont il fut le premier Recteur.
Sa maison familiale se situe en haut du hameau de Pietralta.