Occupé par les Romains dans l’antiquité, puis par les Lombards et enfin par les Francs, le Royaume de CORSE est cédé par donation de PEPIN LE BREF, au Pape Etienne II, dans le cadre du traité de KIERSY, en 756.
Le 24 mars 799 à ROME, lors d’une procession en l’honneur de Saint Marc, des Princes Romains se révoltent contre le Pape Léon III. Les principaux instigateurs de cette révolte sont quatre Princes : Hugo COLONNA – Guido de SABELLIS – Aimondo de NASICA – NAPI.
En représailles, le Pape Léon III les excommunie et les exile dans les armées de Charlemagne à AIX LA CHAPELLE.
A la mort de Léon III en 814, les familles des Princes romains exilés sollicitent d’Etienne IV, nouveau Pape, leur retour. Le Pape accède à cette demande sous une condition : reprendre la CORSE occupée par les Sarrasins, afin de la réintégrer dans les biens pontificaux dont elle fait virtuellement partie depuis la donation de Pépin le Bref.
Un corps expéditionnaire est constitué avec l’aide des armées de Charlemagne, conduit par les quatre Princes Romains. La CORSE est délivrée du joug des Sarrasins en 816.
En récompense, Hugo COLONNA est nommé Roi de CORSE et le Royaume est partagé en quatre.
Guido de SABELLIS reçoit la province de Balagne. Il choisit de s’installer sur le point stratégique que constitue un petit mont de 400 mètres d’altitude, surplombant la mer, et qui portera le nom de mont de Guido. Il y fait construire un fortin dont les ruines sont encore visibles.
Son fils, JACOPINO, dit PINO, fondateurs des Pinascais de Balagne, construit un castel sur le mont Saint Ange.
La période 1002/1375 sera marquée par des luttes constantes entre les descendants de PINO et les seigneurs de San Antonino et Bracaggio.
En 1375, MANONNE, descendant de Guido de SABELLIS, termine le castel au lieu-dit U FORTE (U FO), actuellement chapelle Notre Dame des Sept Douleurs, et s’y installe.
Des populations s’installent également autour de ce castel, sur les pentes d’un pic dit « DI A CURBAGHJA ». Cette appellation est due à la présence de nombreuses aspérités dans les rochers, où venaient nicher les corbeaux de la plaine.
Par déformation, ce lieu est devenu CURBARA (CORBARA), nom de notre village.